droits-humains

1 avril, 2007

Déclaration 1789

Classé dans : — justeurope @ 16:35

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Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789


drhomme.jpg  Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.En conséquence, l’Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Etre suprême, les droits suivants de l’Homme et du Citoyen. Art. 1e r. -Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.Art. 2. -

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résis tance à l’oppression.

Art. 3. -

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Art. 4. -

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5. -

La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.


Art. 6. -

La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. -

Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8. -

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9. -

Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10. -

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

Art. 11. -

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12. -

La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13. -

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. -

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. -

La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16. -

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

Art. 17. -

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

 

guillotine.jpg  Malheureusement, la Révolution française a aussi engendré La Terreur, pendant laquelle plus de 2.000 citoyens de toutes sortes ont été guillotinnés rien qu’à Paris. Le total des victimes de la Révolution se chiffrerait à plusieurs dizaines de milliers (les noyades de Nantes, la guerre de Vendée…) dans la France entière.

2 commentaires »

  1. piquet

    Salut

    Resterait a démontrer que les instigateurs et acteurs de la Terreur entendaient se référer aux droits de l’homme…
    Pourquoi ne pas envisager la possibilité que les droits de l’homme aient surgi en 1789 comme un scandale pour la plupart des révolutionnaires qui ont pris en mains le pouvoir? A commencer par les redacteurs de la Declaration eux memes aux yeux de qui celle ci serait apparue très vite comme une sorte d’enorme lapsus
    N’est il pas vraisemblable que, des lors, les gouvernants successifs aient traite la Déclaration de 1789 comme une sorte de lapsus,un texte qu’ il aurait ete impossible de ne pas venerer et mentionner. Mais, quant au fond, un expedient tactique dans le combat contre la monarchie?
    Au demeurant, Tout n’a t il pas été fait, depuis, pour refouler ce lapsus?
    Le déroulement de ce qu’on nomme Révolution française n’est il celui de ce duel interne

    Commentaire by piquet — 26 mai, 2012 @ 10:38

  2. piquet

    Suite et fin de mon commentaire precedent:

    Et ce duel ne se poursuit il pas aujourd’hui, autour de ce texte genialement inacheve?
    Pour plus de détails sur les tenants et les conséquences de cette hypothèse, je me permets de renvoyer a « mon » blog <sur Google, taper "blog de michel piquet"
    Je cou répondrai
    SALUT

    Commentaire by piquet — 26 mai, 2012 @ 10:49

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